Comment les collectivités appréhendent-elles la rentrée ?
Publiée le 16/09/2020 -
Incertaine et inédite, rarement une rentrée aura été source d’inquiétude. Pour autant, les élus et les agents territoriaux sont au rendez-vous pour mener de front le calendrier habituel de l’automne et tous les dossiers qui s’ajoutent pour cause de crise sanitaire...

"La sortie du confinement s’est effectuée en mode accéléré et intense pour des équipes déjà impactées par la période des élections."
Jean-Michel Morer, maire de Trilport (Seine-et-Marne), vice-président de l’Association des maires de Seine-et-Marne et membre de l’APVF

"Les horaires sont toujours aménagés dès lors qu’il faut éviter le croisement de groupes d’agents."
Steve Luhmann, responsable des services techniques à Sarreguemines (Moselle)
Je gère une équipe de six agents en charge des travaux d’éclairage public, de régulation du trafic et de vidéoprotection urbaine.
Le confinement n’a pas stoppé toute l’activité de mon service car il fallait veiller notamment au bon fonctionnement de l’éclairage public, à la maintenance du système de vidéoprotection et des feux tricolores et, à la suite des élections, il est prévu habituellement à cette période de réfléchir à la préparation du budget. Notre service est donc resté mobilisé ; nos missions n’ont donc pas pris trop de retard, pas suffisamment en tout cas pour bouleverser le calendrier de la rentrée.
Notre commune a été durement touchée par la pandémie : un chef de service, pourtant en bonne santé, est décédé au printemps et une élue a été placée en réanimation pendant plusieurs semaines. Cela laisse des traces, et incite d’autant plus à la prudence. Les horaires sont toujours aménagés dès lors qu’il faut éviter le croisement de groupes d’agents ou pour lisser l’utilisation des véhicules pour que seuls deux agents soient à l’intérieur. Et nous sommes conscients que nous pourrions retravailler en mode dégradé si des agents doivent à nouveau garder leurs enfants. Des autorisations spéciales d’absence sont prévues pour ces cas particuliers.
Pour ma part, pour raisons de santé, je dois rester en télétravail, mais j’assure mon travail au quotidien grâce aux outils informatique mis à disposition par ma collectivité ainsi que les réunions de suivi de chantier en m’y rendant avec mon véhicule personnel et en veillant à rester à distance de mes interlocuteurs. La relation avec les collègues me manque.
Je suis membre de l’ATTF, sans responsabilité au sein de l’association, mais avec un œil attentif aux informations que nous recevons. J’apprécie particulièrement les échanges d’expérience avec les autres adhérents.

"Nous passons progressivement en « full démat » avec des parapheurs électroniques, le maintien des procédures dématérialisées du confinement et une grande vigilance sur le cyber risque."
Hervé Boulle, DGS de Communauté de Communes Beaucaire Terre d'Argence (Gard)

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La minute web : Comment les collectivités envisagent cette rentrée
Point de vue des experts

"La sortie du confinement s’est effectuée en mode accéléré et intense pour des équipes déjà impactées par la période des élections."
Jean-Michel Morer, maire de Trilport (Seine-et-Marne), vice-président de l’Association des maires de Seine-et-Marne et membre de l’APVF
Votre conseil municipal a été installé fin mai. Quel est le bilan de ces 100 jours de mandat ?
À propos de vos agents, vos organisations de travail ont-elles évolué durablement suite au confinement ?
Et comment envisagez-vous les 100 prochains jours ?
Même si la crise n’est pas terminée, si la parenthèse n’est pas fermée, quels sont les enseignements de cette crise ?
"Personne ne peut prévoir la réglementation qui s’adapte au jour le jour."
Sylvain Laval, Maire de Saint-Martin-le-Vinoux (Isère)
Vous êtes le nouveau maire de votre commune. Quel est votre bilan 100 jours après l’installation de votre équipe ?
Comment abordez-vous cette première rentrée ?
Envisagez-vous, craignez-vous, l’impact des mesures sanitaires sur l’organisation des services voire sur l’absentéisme ?

"Les horaires sont toujours aménagés dès lors qu’il faut éviter le croisement de groupes d’agents."
Steve Luhmann, responsable des services techniques à Sarreguemines (Moselle)
Je gère une équipe de six agents en charge des travaux d’éclairage public, de régulation du trafic et de vidéoprotection urbaine.
Le confinement n’a pas stoppé toute l’activité de mon service car il fallait veiller notamment au bon fonctionnement de l’éclairage public, à la maintenance du système de vidéoprotection et des feux tricolores et, à la suite des élections, il est prévu habituellement à cette période de réfléchir à la préparation du budget. Notre service est donc resté mobilisé ; nos missions n’ont donc pas pris trop de retard, pas suffisamment en tout cas pour bouleverser le calendrier de la rentrée.
Notre commune a été durement touchée par la pandémie : un chef de service, pourtant en bonne santé, est décédé au printemps et une élue a été placée en réanimation pendant plusieurs semaines. Cela laisse des traces, et incite d’autant plus à la prudence. Les horaires sont toujours aménagés dès lors qu’il faut éviter le croisement de groupes d’agents ou pour lisser l’utilisation des véhicules pour que seuls deux agents soient à l’intérieur. Et nous sommes conscients que nous pourrions retravailler en mode dégradé si des agents doivent à nouveau garder leurs enfants. Des autorisations spéciales d’absence sont prévues pour ces cas particuliers.
Pour ma part, pour raisons de santé, je dois rester en télétravail, mais j’assure mon travail au quotidien grâce aux outils informatique mis à disposition par ma collectivité ainsi que les réunions de suivi de chantier en m’y rendant avec mon véhicule personnel et en veillant à rester à distance de mes interlocuteurs. La relation avec les collègues me manque.
Je suis membre de l’ATTF, sans responsabilité au sein de l’association, mais avec un œil attentif aux informations que nous recevons. J’apprécie particulièrement les échanges d’expérience avec les autres adhérents.

"Nous passons progressivement en « full démat » avec des parapheurs électroniques, le maintien des procédures dématérialisées du confinement et une grande vigilance sur le cyber risque."
Hervé Boulle, DGS de Communauté de Communes Beaucaire Terre d'Argence (Gard)
Le confinement a-t-il perturbé à la fois les échéances électorales et le fonctionnement de votre intercommunalité ?
À propos des relations avec vos agents, comment avez-vous mis en place ces mesures ?
Comment faire vivre les mesures sanitaires dans vos services ? Quels sont les enseignements à terme ?


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