Gérer l’après-incendie...
À la suite de cet événement, la commune a consacré une majeure partie de son temps à gérer l’après-incendie, aussi bien en actualisant son Plan communal de sauvegarde, qu’en bénéficiant des retours d’expérience de tous les acteurs concernés : partenaires, élus, agents, propriétaires, acteurs de la défense de la forêt française contre l’incendie (DFCI), SDIS, État.
Avec pour seul objectif la sécurisation du massif forestier. Un travail titanesque qui ne prendra fin qu’en décembre 2023.
Il s’agit, entre autres, de couper les arbres brûlés à plus de 50 % sur un périmètre très vaste, ce qui représente près de 200 000 tonnes de bois à couper et à gérer. C’est un travail de longue haleine qui nous occupe en permanence..
Tout en préparant l’été
La saison estivale bat déjà son plein et la commune poursuit ses actions de communication pour expliquer aux usagers que la forêt n’est que partiellement accessible et surtout prévenir le risque d’incendie. Réunion publique, journal d’information, boîtage, tous les canaux sont mis à contribution pour encadrer le débroussaillement par exemple.
Chaque propriétaire foncier détenant un bien immobilier en limite directe du massif forestier a été destinataire d’un courrier officiel de l’État et a pu s’exprimer lors d’un échange organisé par la collectivité. Peuvent-ils débroussailler ? Si oui, jusqu’où ? Autant de questions qu’ils ont pu poser pour s’assurer du respect des obligations légales de débroussaillement.
Une surveillance par drones
Selon Stéphane Pelizzardi, une surveillance par drones est également envisagée, en complément des caméras mises en place par le SDIS pour surveiller le massif en temps réel, mais des freins en matière de réglementation doivent d’abord être levés. La commune souhaite pouvoir continuer à accueillir les touristes dans les meilleures conditions de sécurité et maintenir son image de territoire d’exception.
Mobilisation générale
Un élément ressort de cette crise d’ampleur : la solidarité. Tous les acteurs se sont mobilisés pour redonner souffle de vie au territoire. Les campings ont pu rouvrir grâce au soutien de l’État.
Au-delà du périmètre de l’agglomération, toutes les communes avoisinantes ont répondu présentes face à ce sinistre d’ampleur et La Teste-de-Buch ne peut que leur être reconnaissante.
Des maires et autres directeurs m’appelaient pour me proposer leur aide sous forme de mise à disposition de personnel pour des collectes, mais aussi de matériels : lits, tentes, barrières, etc. Nous avons vécu des moments de grande solidarité et nous avons appris à travailler ensemble. Le dernier incendie majeur dans notre région date de 1947 et personne ne s’attendait à ce que cela se reproduise. Or, aujourd’hui tout le monde ne peut que se sentir concerné.
La gestion des animaux de compagnie
SVG
Une problématique qui interpelle et à laquelle nous ne pensons pas d’emblée lorsque nous évoquons la crise... Et pourtant, elle a énormément mobilisé les équipes de La Teste-de-Buch, lorsqu’il a fallu expliquer aux usagers qu’ils ne pouvaient pas aller s’occuper de leurs animaux tant que le risque n’était pas circonscrit. Désormais, cette problématique fait partie intégrante du Plan communal de sauvegarde (PCS) de la collectivité avec un enseignement majeur : il est indispensable de procéder aux évacuations d’animaux dès les prémices de la crise afin de les gérer dans un espace dédié, plutôt que sur le lieu du sinistre avec la pression du risque.
SVG
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